Le baccalauréat fait parti des piliers de l’éducation nationale française. Il a été pendant longtemps une porte d’entrée vers l’enseignement supérieur, mais il a failli à sa mission au cours des dernières décennies. En effet, aujourd’hui 90% des élèves ont leur baccalauréat mais 61% d’entre eux ne parviennent pas au bout des études dans lesquelles ils se sont engagés, et seuls 27% des étudiants obtiennent leur licence en 3 ans. Cette épreuve ne prépare donc plus assez les étudiants aux besoins des études supérieures et par la suite à réussir leur entrée dans la vie professionnelle.
La cause de cette absence de continuité entre le baccalauréat et les études supérieures s’explique en partie par : le manque d’accompagnement et d’orientation au lycée, le décalage entre les connaissances requises avant et après le baccalauréat. De plus, le choix de série au lycée et le projet d’orientation des élèves ne sont pas toujours rationnel par exemple 52% des élèves du lycée général ont opté pour la série S alors que 40% d’entre eux ne souhaitent même pas faire des études supérieures scientifiques. D’autre part le fait que les étudiants jouent leur baccalauréat sur des épreuves finales reparties sur juste 1 semaine favorise le bachotage et donc ne permet pas de mettre en valeur le travail des étudiants dans la durée alors que les épreuves subies durant les études supérieures se déroule plus dans la continuité.
La réforme nouvelle du baccalauréat a pour but de corriger les carences du système actuel et faire du baccalauréat un tremplin pour la réussite, aider les étudiants à construire un projet d’avenir selon leur talent et leur aspiration, mieux repartir l’évaluation et valoriser les efforts des élèves dans la durée, moderniser et simplifier cet examen.
En Première et Terminale toutes les séries vont continuer à bénéficier d’enseignements communs : français, philosophie, histoire géographie, enseignement moral et civique, langues vivantes 1 et 2, éducation physique et sportive. Ces derniers sont complétés, en fonction des séries, par des mathématiques, de la physique chimie, etc.
Pour remplir les objectifs cités le baccalauréat 2021 reposera d’une part sur un contrôle continu (40% de la note finale dont 10% à partir des bulletins scolaires) et d’autre part sur des épreuves finales (60% de la note finale reparti en 4 épreuves finales en classe de terminale en plus de l’épreuve anticipée en classe de première).
Ci-dessous un résumé des coefficients qui seront appliqués dans les différentes matières lors des examens
Malgré ces changements en profondeur 4 principes restent inchangés
1. Le bac est obtenu à partir d’une moyenne générale de 10/20
2. Il n’existe pas de note éliminatoire ou de note de plancher
3. Le système actuel de compensation et de mentions est maintenu
4. L’oral de rattrapage est maintenu en tant que seconde chance